Il ne se trouve pas à Angkhor mais en Thaïlande, même luxuriance pourtant, et mêmes effets. Le bouddha est cerné par les racines d’un banian. Elles lui font comme un bandeau épais autour du visage, plutôt qu’un bandage une sorte de pince, un instrument impitoyable, indestructible. Le reste de son corps a déjà disparu. C’est l’étouffement à l’œuvre, la strangulation de la pierre par le vivant. Pourtant, de cette œuvre de mort se dégage une beauté sidérante.
Impossible de ne pas ressentir une sorte de fascination devant la mort en marche, et le regard triste de la statue, son sourire qui commence à être effacé par la progression de la racine, tout nous reporte à notre propre finitude.
Malaise.
Votre intéressante description de la tête du Bouddha dans les racines m’a conduit à découvrir l’histoire de Ayutthaya
Et découvrir que cette tête était un message d’espérance, contrairement à mon appréhension. Les siècles et l’étranglement de la végétation changent le point de vue.