Archives de catégorie : Divers

Cambrioleurs distraits 2

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Dans l’état du Colorado le cannabis récréatif est légal depuis 2014. Chaque citoyen de plus de vingt-et-un ans peut en acheter une once, soit 28,3495 g très exactement, chez un détaillant autorisé.

Étaient-ils distraits, stressés, stupides, très jeunes ou tout cela à la fois, les malfrats qui, en 2018, ont employé les grands moyens pour cambrioler un dispensaire de cannabis ? Projeter une voiture-bélier (un mini-van sans doute volé) dans la vitrine de l’établissement avant de repartir en courant à toutes jambes avec le butin, fait pencher la balance en direction d’une extrême jeunesse, tout comme le produit de leur casse, plusieurs t-shirts et des cartons remplis d’herbe.

Les dits cartons ne contenaient que de l’origan, les produits à base de cannabis se trouvant dans le coffre du dispensaire. Les voix du Seigneur sont impénétrables. Il leur a fait comprendre d’originale façon qu’une carrière de pizzaïolos se déployait devant eux.

 

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Cambrioleurs distraits 1

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La police d’une ville de Géorgie aux États-Unis a reçu un appel indiquant le cambriolage d’un magasin. Les malfaiteurs étaient partis avec leur butin à bord d’une Tesla Model X précisa la source. L’histoire ne dit pas si le vigilant citoyen surveillait la boutique ou la Tesla.

C’est une fort belle voiture que cette Tesla, et très rapide, capable d’accélérations fulgurantes qui auraient dû mettre ses passagers à l’abri des poursuites de la police. Auraient dû, car les cambrioleurs distraits avaient oublié de recharger la batterie du véhicule et la police les a cueillis à la première borne de recharge de la ville. La Tesla Model X peut accueillir six passagers et de nombreux bagages. La police se contenta de récupérer les objets volés, quelques armes et neuf cents grammes de marijuana, ce qui est lamentable au vu de la capacité de la voiture.

Cette histoire véridique nous rappelle par cet exemple qu’avant tout trajet important il est nécessaire de vérifier la recharge de sa voiture électrique.

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La mondialisation s’attaque au Toblerone

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Vous connaissez tous le Toblerone, ce chocolat à la forme si spéciale représentant la forme stylisée de la plus haute montagne de Suisse, le Cervin. Que de symboles dans ce petit triangle plutôt dur à détacher de la barre ! Ce chocolat mythique est fabriqué depuis 1908 à Berne, la capitale de la Suisse. Du chocolat suisse fabriqué au cœur de la Suisse, qui doit se mériter mais que l’on reconnaît aussitôt à son emballage où le Cervin trône en majesté.

En le croquant c’est le meilleur de la Suisse que vous mettez en bouche, celle qui est accessible à tout le monde, celle qui nous parle d’alpages où paissent les vaches, de haute montagne et de qualité rassurante.

Hélas, la mondialisation est passée par là, et le Toblerone est passé en mains américaines, la marque de confiserie Mondelez, très active à l’international. Inutile de vous dire tout ce qu’elle possède, vous seriez découragés de savoir que nombre de douceurs que vous pensez nationales sont en réalité américaines. Revenons à Toblerone. Le nouveau propriétaire a annoncé que dès cet été le Toblerone ne sera plus fabriqué à Berne, mais à Bratislava en Slovaquie. Continuer la lecture

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Quand certains auteurs relèvent la tête

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Trois mois. C’est la durée de vie d’un roman en librairie. Trois mois pour exister, pour se faire connaître des libraires, des journalistes, des émissions de radio. Les personnes chargées de faire la promotion de votre roman sont souvent débordées, portées par le flux des incessantes nouveautés, incapables d’assumer les espoirs et les angoisses de celui ou celle qui a travaillé longuement son texte, qui y a mis ses tripes, souvent.

Le verdict tombe très vite. Si votre roman n’a pas fait un chiffre de ventes suffisant et si vous êtes inconnu des médias, la maison d’édition où il a été publié vous fait savoir avec plus ou moins d’élégance que désormais vous êtes indésirable dans la maison. Votre manuscrit avait suscité l’enthousiasme/ l’émotion/ l’intérêt des personnes décisionnaires ? Qu’importe. La seule chose qui compte, c’est le chiffre d’affaires à la fin de l’année. Il faut comprendre : les dirigeants des petites maisons subissent une pression importante, ils ont du personnel à faire vivre, ce n’est pas par plaisir qu’ils lancent toutes les saisons des auteurs inconnus. Peut-être que l’un d’eux sortira du lot et apportera une éclaircie dans le bilan ; de toutes façons, déjà la fournée suivante se presse, pleine d’espoir.

Très peu de maisons indépendantes dans la galaxie éditoriale. Depuis le Covid cela a empiré, les petits viennent se mettre sous l’aile des grands groupes qui enflent, tout le monde connaît cela.

Alors ? Il faut attendre le couperet en tremblant ? Nous avons tous lu des textes magnifiques qui n’ont pas trouvé leur public. Je me souviens par exemple de la musicalité et de la délicatesse du roman de Brice Homs, Sans compter la neige ou de l’intrigue très originale conduisant à des réflexions profondes du roman de Catherine Rolland, Le cas singulier de Benjamin T. Je sais que Catherine a réagi : elle a repris ses droits sur son roman et le publie en autoédition. Bravo ! Tant de textes inutiles encombrent nos étagères (mais pas notre mémoire), il faut laisser de la place à ceux que l’on n’oublie pas si on a la chance de les avoir découverts au bon moment. C’est le cas pour celui-là.

Le cas singulier de Benjamin T. ressort demain, le 9 mars 2023, en autoédition. Ne le ratez surtout pas, vous allez faire une magnifique découverte.

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Ombres devant les ronces

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L’ombre d’un couple se détache devant un roncier et un arbre mort, dos au couchant. C’est l’hiver, seuls quelques cynorrhodons apportent une touche de couleur dans ce fouillis de brun, perles rouges au bout des branches d’un églantier.

Ces silhouettes serrées l’une contre l’autre ne se sont pas quittées depuis un demi-siècle. Deux gamins qui s’aiment, et petit à petit les années grignotent comme des petites souris invisibles la substance de leur vie. Drames et joies mêlés, l’usure du quotidien et les surprises, les enfants et les deuils, les jours s’entassent, pile invisible.

Un jour, il n’y aura plus qu’une ombre pour attendre dans le flamboiement du couchant que le printemps revienne. Une ombre désemparée avant de rejoindre le cortège de ceux qui ne sont plus qu’un souvenir.

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