Archives de catégorie : Divers

Pourquoi écrire un roman sur un faussaire ?

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« Pourquoi avoir choisi un faussaire comme personnage principal ? », me demande le jeune journaliste. Il n’a pas osé dire comme héros, parce que cela heurte son sens moral.

La raison principale, la plus évidente, est que la vie des faussaires célèbres est plus intense que celle de bien des héros de romans. Les faussaires d’exception sont avant tout des artistes, la plupart d’entre eux ont fait des études d’art, ils aiment les peintres qu’ils copient ou imitent. Il est vrai qu’ils exploitent leur don pour escroquer d’honnêtes collectionneurs, mais ils sont bien aidés par nombre de marchands d’art qui leur achètent leurs tableaux en toute connaissance de cause. Ils aiment l’argent pour le luxe et le prestige qu’il procure, la plupart d’entre eux sont flamboyants, originaux, de véritables célébrités de la jet set comme on dit. Les grands faussaires se lancent rarement seuls dans l’industrie du faux et travaillent avec leur femme la plupart du temps. Ils sont souvent eux-mêmes marchands d’art et finissent par être trahis, soit par une négligence, soit par les soupçons que suscite auprès des enquêteurs leur insolente réussite. La morale est sauve. Continuer la lecture

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Poétique des appellations mycologiques et rond de sorcières

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Sans le vouloir, vous êtes entrés dans un rond de sorcières, et celui-ci est immense, ce qui signifie qu’il a déjà plusieurs siècles. Vous salivez lorsque vous rencontrez le pleurote corne d’abondance, le lactaire délicieux et la truffe du Périgord. Mais voilà que vous êtes impressionné par l’amanite des Césars et le cortinaire de Berkeley. Ne seriez-vous pas victime d’un léger snobisme ? Vous devriez vous concentrer sur le coprin chevelu, il est bien plus succulent que le gros cortinaire de Berkeley. Mais peut-être n’êtes-vous pas fanatiques des débordements révolutionnaires de mai 68 ?

Vous n’avez pas le temps de répondre à cette question gênante, vous venez de rencontrer l’inocybe de Patouillard, et vous portez des bottes dans la gadoue en compagnie de la pezize orangée et de la pezize oreille de lièvre. Attention aux chasseurs !

L’herbe s’assombrit, vous avez changé d’époque. Des messes noires envahissent votre esprit avec le bolet satan et la russule émétique, tandis que, au loin, au son d’un clavecin, des claviaires élégantes et des claviaires dorées dansent le menuet. Le XVIIIe siècle est semé d’embûches pour les belles naïves, elles devront se méfier du lactaire à toison et du tricholome équestre. Gageons qu’elles ne tomberont pas dans le piège du pied-bleu, autrement dit le tricholome nu, même s’il est savoureux.

Le Divin Marquis rôde dans les parages, et avec lui le phalle impudique connu également sous le nom de satyre puant. Sa forme est on ne peut plus évocatrice, de plus il dégage une odeur putride qui rend les mouches complètement folles. Seule la volvaire gluante pourra lui trouver un quelconque intérêt, passez votre chemin, mesdames, je vous rappelle que cet étrange phallus n’est pas comestible.

Tiens, un éclair de soleil ! La palliote jaunissante et la russule verdoyante en profitent, elles s’enfuient légères par bois et par vaux et vous décidez de les accompagner. À ce moment-là les vesses de loup perlées vous délivrent des marasmes d’Oréade et de l’entolome livide. Vous constatez, surpris, l’immense rond de sorcière qui vous a enchanté et rejoignez avec soulagement les délices de la civilisation. Ce soir, vous éviterez de manger des champignons.

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Cambrioleurs distraits 2

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Dans l’état du Colorado le cannabis récréatif est légal depuis 2014. Chaque citoyen de plus de vingt-et-un ans peut en acheter une once, soit 28,3495 g très exactement, chez un détaillant autorisé.

Étaient-ils distraits, stressés, stupides, très jeunes ou tout cela à la fois, les malfrats qui, en 2018, ont employé les grands moyens pour cambrioler un dispensaire de cannabis ? Projeter une voiture-bélier (un mini-van sans doute volé) dans la vitrine de l’établissement avant de repartir en courant à toutes jambes avec le butin, fait pencher la balance en direction d’une extrême jeunesse, tout comme le produit de leur casse, plusieurs t-shirts et des cartons remplis d’herbe.

Les dits cartons ne contenaient que de l’origan, les produits à base de cannabis se trouvant dans le coffre du dispensaire. Les voix du Seigneur sont impénétrables. Il leur a fait comprendre d’originale façon qu’une carrière de pizzaïolos se déployait devant eux.

 

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Cambrioleurs distraits 1

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La police d’une ville de Géorgie aux États-Unis a reçu un appel indiquant le cambriolage d’un magasin. Les malfaiteurs étaient partis avec leur butin à bord d’une Tesla Model X précisa la source. L’histoire ne dit pas si le vigilant citoyen surveillait la boutique ou la Tesla.

C’est une fort belle voiture que cette Tesla, et très rapide, capable d’accélérations fulgurantes qui auraient dû mettre ses passagers à l’abri des poursuites de la police. Auraient dû, car les cambrioleurs distraits avaient oublié de recharger la batterie du véhicule et la police les a cueillis à la première borne de recharge de la ville. La Tesla Model X peut accueillir six passagers et de nombreux bagages. La police se contenta de récupérer les objets volés, quelques armes et neuf cents grammes de marijuana, ce qui est lamentable au vu de la capacité de la voiture.

Cette histoire véridique nous rappelle par cet exemple qu’avant tout trajet important il est nécessaire de vérifier la recharge de sa voiture électrique.

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La mondialisation s’attaque au Toblerone

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Vous connaissez tous le Toblerone, ce chocolat à la forme si spéciale représentant la forme stylisée de la plus haute montagne de Suisse, le Cervin. Que de symboles dans ce petit triangle plutôt dur à détacher de la barre ! Ce chocolat mythique est fabriqué depuis 1908 à Berne, la capitale de la Suisse. Du chocolat suisse fabriqué au cœur de la Suisse, qui doit se mériter mais que l’on reconnaît aussitôt à son emballage où le Cervin trône en majesté.

En le croquant c’est le meilleur de la Suisse que vous mettez en bouche, celle qui est accessible à tout le monde, celle qui nous parle d’alpages où paissent les vaches, de haute montagne et de qualité rassurante.

Hélas, la mondialisation est passée par là, et le Toblerone est passé en mains américaines, la marque de confiserie Mondelez, très active à l’international. Inutile de vous dire tout ce qu’elle possède, vous seriez découragés de savoir que nombre de douceurs que vous pensez nationales sont en réalité américaines. Revenons à Toblerone. Le nouveau propriétaire a annoncé que dès cet été le Toblerone ne sera plus fabriqué à Berne, mais à Bratislava en Slovaquie. Continuer la lecture

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