Les taupes et les mulots ont creusé leurs galeries partout dans le potager et sur les carrés de culture court comme un réseau de veines, terre effritée bosselant de brun plus clair la surface sombre et grasse. Dans un angle pourtant un amas de feuilles vert tendre nargue la dévastation.
Je soulève et quelque chose de particulièrement obscène, des fesses rose vif et charnues prolongées par une chute de reins vertigineuse, taille resserrée et panache vert sort de terre.
Cette Vénus callipyge issue d’une trop longue installation dans le potager où elle s’est transformée en objet sexuellement troublant, c’est un radis.