Le portefeuille rouge, Shakespeare à la pointe de la plume

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le portefeuille rougeMathilde Berger, la petite trentaine, est relieuse dans un petit village du Sud-Ouest. Un jour elle reçoit la visite d’Astride Malinger, relieur-doreur à Royssac. Celle-ci lui propose un travail de restauration bien rémunéré sur lequel elle devra observer le secret le plus absolu.

Mathilde accepte. Le travail en question concerne un exemplaire du Premier Folio de Shakespeare, qu’Astride Malinger a obtenu pour rien dans une braderie en même temps que le portefeuille rouge qui donne son titre au livre et dont elle a négligé le contenu. Bien sûr, ce portefeuille rouge est le véritable trésor de l’histoire.

J’ai eu un peu de peine au début : cette jeune relieuse fascinée par une relieur-doreur plus âgée dont on devine tout de suite que c’est la méchante de l’histoire, l’environnement style « tout le monde s’aime et s’entraide dans notre petit village », la jeune héroïne très lisse, j’ai eu l’impression de me retrouver dans la Bibliothèque Verte de mon enfance et le Club des Cinq. Pourtant, passé les trente premières pages, je n’ai plus pu lâcher cette histoire : tout s’entrelace si habilement ! Le duel entre la petite relieuse et la personne reconnue, le texte de Shakespeare et celui de John, l’auteur du portefeuille rouge, la biographie de Shakespeare et le travail de restauration minutieusement décrit. Une tension s’instaure : Mathilde va-t-elle pouvoir garder le manuscrit ou pas ? Que va faire Astride ?

C’est un livre cousu main, de la belle ouvrage, cela ressemble au métier de l’auteur qui, après des études de droit international, a bifurqué vers le métier de relieur qu’elle exerce toujours parallèlement à l’écriture. Ce roman recèle un mélange de fraîcheur maladroite, de suspense diabolique, de culture et d’esprit midinette.

Le portefeuille rouge est le quatrième roman d’Anne Delaflotte Medehvi , il est  publié aux éditions Gaïa.

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