Quand il n’y a pas de mots pour dire l’horreur et le piège, quand les civils sont enfermés dans un tout petit territoire et ne trouvent pas d’issue, quand on a peur des deux côtés et que le bruit des bombes ne connaît pas de frontières, quand des deux côtés les mères prient que leurs enfants soient épargnés.
Ne restent que les ruines et les sanglots, la déchirure et cette femme en noir, bras levé au ciel.
Hani Abbas, l’auteur de ce dessin et de tant d’autres, récompensé par le «Prix international du dessinateur de presse 2014», connaît de l’intérieur les souffrances des peuples palestinien et syrien.Il est né en 1977 dans un camp de réfugiés palestiniens près de Damas en Syrie. Après qu’un de ses proches collègues a été torturé à mort par le régime syrien il a réussi à se réfugier au Liban avec sa femme et son fils de cinq ans. Mais sa sécurité n’était pas assurée, il a dû fuir en Suisse où il est actuellement demandeur d’asile. Sa femme et son fils se trouvent toujours au Liban.
Palimpseste de la mémoire enchantée en plein cœur du désastre…
Palimpseste dont on regrette l’effacement tragique, merci, Christiane…