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Au moins il ne pleut pas, roman sensible d’une aliyah

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Au moins il ne pleut pasPaula Jacques, productrice sur France Inter de Cosmopolitaine nous livre avec Au moins il ne pleut pas un joli roman sur l’Israël de la fin des années cinquante et le début des années soixante.

Fin de l’année 1959. Solly et Lolla Sasson sont des adolescents juifs égyptiens brutalement devenus orphelins ils ont respectivement quatorze et quinze ans. Personne dans la famille ne peut s’occuper d’eux, chacun des membres de leur famille étant occupé à émigrer. Les voilà donc confiés à l’Agence juive qui paiera leur passage sur le Macedonia jusqu’à Haïfa.

Deux enfants qui font leur aliyah, le retour en Israël.

Mais le retour sur la Terre Promise n’a rien d’enchanteur. Le frère et la sœur s’évadent du camp de réfugiés où on les a parqués et atterrissent à Wadi Salib, le quartier juif marocain de Haïfa. Ils logent chez Ruthie et Magda, deux rescapées de Buchenwald. Solly, débrouillard, s’acoquine avec Georgie, le neveu de Magda, pour des arnaques à la petite semaine pendant que Lolla, studieuse, entreprend l’étude de l’hébreu.

C’est une tranche de vie que nous offre l’auteur, une vie entre générosité et douleur, révolte et amour. Ruthie et Magda ont bien des secrets et la vie en Israël – patrie des juifs – n’est pas exempte de racisme. À petites touches Paula Jacques évoque le contexte historique : l’expulsion des habitants arabes de leurs maisons, l’arrestation d’Eichmann, la recherche des criminels de guerre, mais aussi le racisme vis-à-vis des juifs marocains que les Israéliens appellent les « Hébreux noirs » et les émeutes du quartier de Wadi Salib.

Voilà un roman historique honnête, bien écrit et documenté. Il ne prétend certainement pas au chef d’œuvre mais il se lit très agréablement. On suit des héros attachants, l’écriture est vivante, sensible, Au moins il ne pleut pas nous apporte un éclairage et un enrichissement de connaissances sur une période dont on parle peu.

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