Ce lundi 21 septembre Augustin Trapenard recevait Delphine de Vigan, la longue dame blonde des lettres françaises, pour la parution de son dernier roman D’après une histoire vraie.
Dans ce roman l’écrivain joue avec les codes de l’autofiction : une auteure qui s’appelle Delphine et a pour compagnon un certain François (Busnel dans la vie) a connu un grand succès de librairie avec son précédent roman (Rien ne s’oppose à la nuit). Delphine de Vigan signale que tout peut se trouver sur Internet mais en même temps que c’est un roman. Fiction ? Autofiction ? L’ombre de Stephen King et de Misery la terrifiante lectrice plane sur le livre avec la mystérieuse Elle, la peur de la folie saupoudre l’écriture d’angoisse.
Avec beaucoup de finesse Delphine de Vigan parle de la mise en scène de soi, de l’écriture d’un livre avec l’impression que quelqu’un d’autre l’écrit à sa place ou par-dessus son épaule et elle avoue se dire écrivain depuis peu de temps : avant elle se présentait comme écrivant des livres. Comme s’il y avait une sorte d’indécence à se dire écrivain, que celui-ci était un gros mot, trop grand, trop galvaudé aussi pour que l’on accepte de l’employer.
Je suis écrivain ou j’écris des livres ? Lancinante question.
Merci Augustin pour cet entretien tout en nuances.
J’ai entendu ce matin.
Ça m’a d’ailleurs inspiré pour un texte (que je publierai peut-être) autour d’un propos qu’elle a tenu disant en substance que développer une pensée personnelle n’était pas évident….
Je ne connais pas cet auteur, faut dire que je ne lis quasi pas de romans (excepté une certaine Nicole G…. et Amazon vient encore de m’envoyer une pub me la recommandant chaudement….), et que la rentrée littéraire m’indiffère, et cependant je regarde « La Grande Librairie » …. Ça me divertit … ou m’ennuie… dépend de la tchatche des invités !! (et l’autre jour d’Ormesson m’a endormi….). Mais curieusement ça ne m’incite pas à acheter ….
Je préfère de loin quand quelqu’un dit « j’écris des livres ». C’est tellement prétentieux de s’autoproclamer « écrivain »… Encore que aujourd’hui tout le monde l’est…. bientôt les scénaristes de « Secret Story » vont se dire écrivains….
Seule la postérité pourra décerner le terme « écrivain » à ceux/celles qui surnageront dans cette marée d’écrivaillons…. Cela suppose « une oeuvre » et pas 3 ou 4 bouquins qui passeront au pilon…..
Enfin c’est mon point de vue !!
Tu as raison, c’est vrai que le terme d’écrivain est galvaudé et que beaucoup de gens se prétendent tels, j’ai même lu sur un site un jeune auteur écrivant qu’il ne lisait jamais de livres de peur que cela pollue son inspiration. Hum… j’avoue m’être retenue, j’aurais été cruelle.
Je ne suis pas sûre que la postérité soit le critère définitif. Elle se fonde sur des critères qui évoluent avec la société et le conformisme ambiant. Lorsque j’avoue que Joyce me tombe des mains tout le monde me tombe dessus, tellement il faut admirer le grand homme passé à la postérité.
J’ai un ami qui, en grand chercheur et tout aussi grand lettré, exhume régulièrement des livres extraordinaires tombés dans les oubliettes de l’histoire littéraire en un temps où le pilon n’était pas sans pitié ce qui permet des réévaluations in extremis.
Jean d’Ormesson dans la Pléiade, cela ressemble à une blague, je comprends que tu te sois endormi. Le cirque médiatique ne m’incite pas plus que toi à acheter, reste que celui-ci est souvent la seule façon de se faire connaître, et que matraquage et copinage sont les mamelles de la littérature . Il faudrait que les lecteurs jouent le rôle de passeurs, que le bouche à oreille fonctionne vraiment, mais qui offre les livres qu’il a aimés? Une bouteille de vin, c’est plus pratique.
Tu ne lis que les livres d’une certaine Nicole G et tu viens de recevoir de la pub? Ne te laisse pas corrompre!