Les garçons herbivores au Japon

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Au Japon la poésie et l’usage des métaphores font partie de la culture. En 2006 une chroniqueuse a utilisé une métaphore zoologique qui a fait fortune pour désigner les jeunes garçons qui montrent peu d’intérêt pour le sexe, les « Soshoku Danshi », les garçons herbivores, opposés aux « Nikushoku Danshi », les garçons carnivores, ceux qui aiment le sexe et la drague.

Herbivores, carnivores, choix de nourriture, choix de vie. Je me souviens qu’il y a quelques années, à Paris, un jeune Japonais avait mangé son amie, une Hollandaise un peu grassouillette. Il y avait eu procès, et le jeune homme dont le père était fort puissant (!) avait été déclaré irresponsable. Après un court séjour en hôpital psychiatrique il avait été rapatrié au Japon où il a animé une émission dans laquelle il expliquait que les meilleurs morceaux de la femme étaient les seins. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, si son émission a été maintenue longtemps et s’il a trouvé d’autres amies à cuisiner. Je m’égare, revenons à nos herbivores métaphoriques.

60% des jeunes Japonais se reconnaissent dans ce profil d’individu soucieux de son apparence et peu motivé par la carrière et le sexe, le terme même d’herbivore ne les choquent pas. Il s’agit d’un véritable phénomène de société, une façon de refuser le schéma japonais traditionnel, sans doute, mais cela ne fait pas l’affaire des femmes, ces anti-machos trop doux et trop mous, ont la nostalgie des hommes virils. Alors elles ont pris les choses en main, elles sont devenues des « Nikushoku Joshi », des femmes carnivores, prêtes à la chasse à l’homme.

Il y a pire cependant que les garçons herbivores, ce sont les « hommes-bouddhas », les cas désespérés, ceux qui ont renoncé au sexe. Autant les qualifier d’Éveillés, la consolation de la religion faisant passer l’affront auprès de ces dames.

Si vous désirez en savoir plus sur les garçons herbivores.

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