Dans certaines librairies un nouveau concept est apparu bien au beau milieu de la canicule, je veux parler du panonceau « littérature feel good », sous-titrée La littérature qui vous fait du bien.
Cela m’a rendue perplexe. Est-ce que cela sous-entend que le reste de la littérature vous fait du mal ? C’est quoi la littérature qui fait du bien, et à qui, au fait, est destinée cette nouvelle catégorie de livres ? Les étalages proposés m’ont donné une réponse logique : on cible les femmes, grandes dévoreuses de littérature sentimentale. Beaucoup de littérature à l’eau de rose, donc, des romans sentimentaux dignes de figurer dans la collection Harlequin et parfois, égarée au milieu des bons sentiments et des héroïnes qui devront en baver avant d’atteindre le nirvana, de la littérature tout court.
Ce nouveau concept me semble tout droit sorti des brain-storming des ateliers de bien-être américains ou canadiens et rappelle l’extraordinaire essor des livres de développement personnel.
J’avoue avoir ricané.
Pourtant quelque chose a fait vaciller mes convictions : le roman L’Anthogrammate ne fait-il pas partie de la littérature feel good ? Marguerite Letourneur, cette vieille crapule qui se venge salement de son amour de jeunesse et raconte des histoires à tout le monde, Marguerite mon institutrice à la retraite fait partie de la littérature qui vous fait du bien.
Je vous explique l’affaire.
Une personne qui m’est chère a pris l’habitude d’offrir mes livres à la place de chocolats lorsqu’elle est invitée chez des amis. C’est elle la légitime propriétaire du slogan « Offrez des livres, cela ne fait pas grossir mais cela muscle le cerveau ».
Il y a quelques semaines elle a offert pour son anniversaire L’Anthogrammate à une de ses amies atteinte d’une grave maladie très handicapante. Quelque temps plus tard, lors d’une visite, elle l’a surprise plongée dans les aventures de Marguerite et le roman était déjà bien avancé :
— Tu ne lis que celui-là ? Tu as pourtant reçu d’autres livres pour ta fête, tu ne veux pas alterner ?
— Non, celui-là me fait tellement de bien, avec lui j’oublie totalement ma maladie.
Son mari a confirmé : il entend sa femme rire, ce livre lui fait du bien à lui aussi puisque la compagne de toute sa vie retrouve son humour.
Voilà. Je me suis sentie violemment émue, heureuse d’avoir fait du bien à une personne en pleine détresse.
Bien entendu il n’est pas nécessaire d’être malade pour apprécier L’Anthogrammate, je vous assure que le livre fait rire aussi les bien-portants.
Oooooooooooh voici qui me donne bien envie de lire cette littérature « Feel good ». C’est certainement plus sain que les coachings à gogo, et Harlequin dont les pages pululent de princes charmants mais caractériels que seules des femmes qui aiment vraiment d’un amour pur et désintéressé peuvent sauver des griffes de guenons en dentelles qui n’en ont qu’à leur château de famille (et projettent le caveau pour eux, car un beau et fringant amant sans scrupules attend son heure…)
N’hésitez pas, Edmée! Et si vous commenciez par L’Anthogrammate, disponible sur Amazon? Je suis sûre que l’héroïne remportera vos suffrages.
Je viens de le commander pour le 15 ou le 16. Patience: je ne le lirai peut-être pas tout de suite, mais je le lirai volontiers 🙂
Je me réjouis d’avance de votre réaction!
Je confirme.
Je le relirai bien pendant mes prochaines vacances !
Bonne semaine, Nicole !
Merci Saravati! Les livres qui font du bien, ce devrait être la norme, à moins que le lecteur soit masochiste. N’hésitez pas à faire de la pub dans votre entourage pour faire vivre Marguerite Letourneur et que ses aventures réjouissent le maximun de monde.