Le pêcheur

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le pêcheur

Il est tout seul face à l’océan, tout seul, canne à pêche et avant-bras tendu dans un prolongement si parfait qu’ils semblent ne faire qu’un. Tee-shirt jaune qui brille au soleil, dos droit, jambes légèrement pliées, il ne ressemble pas à l’idée que l’on se fait du pêcheur tranquille. Sa casquette bleu ciel s’harmonise avec le bleu clair des vagues, il se fond dans le paysage avec légèreté : on le dirait comme suspendu en appui sur un triangle fessier.

On ne sait pas s’il écoute le ressac ou s’il a branché son petit appareil à cassettes. Ses pensées clapotent au gré de l’eau, un rocher noir dans son dos, crachat volcanique transformé en bête paisible. Face à l’océan, sa ligne presque parallèle à la jetée, il attend que ça morde. Que frétille la vie prisonnière et que le moulinet vibre d’excitation, pour qu’enfin son bras gauche serve à quelque chose.

Il n’est qu’attente, immobilité instable en face des flots, plongée dans une solitude sereine face au grand ciel vide.

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2 réflexions sur « Le pêcheur »

  1. Remondeulaz Georgette

    Bonjour Chère Nicole,

    je me suis inscrite à Papiers d’arpèges par l’intermédiaire de Annie Ladame, votre amie.

    Nous nous sommes rencontrées lors d’une conférence privée que vous nous avez donnée « Mission et Calvaire de Louis Favre.
    Je vous félicite pour vos écrits et peut-être aurons nous l’occasion de nous revoir chez Annie ou ailleurs.

    Bien à vous, Georgette Remondeulaz.

    1. Nicole Giroud Auteur de l’article

      Bonjour Georgette,
      Je me souviens fort bien de ma sympathique « gardienne » et me réjouis de vous revoir si c’est possible.
      Merci d’apprécier mes écrits, j’espère que le plaisir que vous éprouvez à les lire durera longtemps!
      Amicalement, Nicole.

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