Mise en abîme

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Sous la lumière écrasante  et l’ombre dure de son arche de pierre, une danseuse veille les yeux clos et poignet gauche cassé vers le ciel pendant que ses pieds reposent sur deux marches au même niveau que l’embrasure.

Cette ouverture sur un monde obscur rafraîchit et réconforte les yeux. Difficile de connaître  la profondeur du bâtiment dans ces ombres puissantes. Mais voilà qu’une autre trouée nous renvoie à la lumière, à la chaleur et aux statues de pierre. Pourtant l’éclat des couleurs n’est pas le même :  la végétation casse la dureté du soleil. Bienfait ? Menace ?

Cette mise en abîme ne doit rien à un tableau flamand. Nous ne nous trouvons  en face ni d’une paisible vie familiale et bourgeoise, ni d’une riche noblesse sûre d’elle-même mais devant un monument menacé par la vitalité de l’opulence végétale.

La seule constante est la fragilité de cette fenêtre sur le temps.

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