Vous connaissez tous le Toblerone, ce chocolat à la forme si spéciale représentant la forme stylisée de la plus haute montagne de Suisse, le Cervin. Que de symboles dans ce petit triangle plutôt dur à détacher de la barre ! Ce chocolat mythique est fabriqué depuis 1908 à Berne, la capitale de la Suisse. Du chocolat suisse fabriqué au cœur de la Suisse, qui doit se mériter mais que l’on reconnaît aussitôt à son emballage où le Cervin trône en majesté.
En le croquant c’est le meilleur de la Suisse que vous mettez en bouche, celle qui est accessible à tout le monde, celle qui nous parle d’alpages où paissent les vaches, de haute montagne et de qualité rassurante.
Hélas, la mondialisation est passée par là, et le Toblerone est passé en mains américaines, la marque de confiserie Mondelez, très active à l’international. Inutile de vous dire tout ce qu’elle possède, vous seriez découragés de savoir que nombre de douceurs que vous pensez nationales sont en réalité américaines. Revenons à Toblerone. Le nouveau propriétaire a annoncé que dès cet été le Toblerone ne sera plus fabriqué à Berne, mais à Bratislava en Slovaquie.
Consternation dans la capitale de la Confédération helvétique.
Mais les Suisses résistent, et bien des pays devraient prendre exemple sur eux. Ils ont adopté en 2017 la loi « Swisness » qui vise à protéger l’image du pays. Si les produits ne sont pas fabriqués en Suisse, les entreprises étrangères sont obligées de retirer les symboles nationaux. Donc Mondelez devra retirer la reproduction du Cervin sur l’emballage du Toblerone.
Plus de Cervin sur l’emballage ? L’entreprise Mondelez blablate en disant qu’elle a voulu rajeunir le logo :
Le nouveau design de l’emballage introduit un logo de montagne modernisé et rationalisé qui s’aligne sur l’esthétique géométrique et triangulaire.
Foutaises ! Lorsque vous verrez un machin censé être du Toblerone, à vous de voir si vous appréciez les ersatz, mais il n’y aura plus rien de suisse dans ce petit triangle qui a fait rêver plusieurs générations.
On va quand même pouvoir goûter la saveur du lait des vaches de Bratislava, qui paissent paisiblement dans le château, et ça c’est pas donné à tout le monde !
Mais de toute façon ce que j’ai constaté c’est que ces célèbres chocolats n’avaient cessé de diminuer de volume et de poids, année après année.
Je suppose qu’on a raboté le Cervin ?
(Il semble malheureusement que mes coordonnées ne sont toujours pas enregistrées)