Cette maison d’édition au travail si soigné, logo épuré, blancheur resplendissante de la couverture, et ces lettres qui semblent tapées à la machine, aucune majuscule, ni dans le nom de l’auteur, ni dans le titre, cette maison qui doit encore employer de vrais correcteurs tant le texte est parfait, les éditions verticales donc ont publié le roman de Arno Bertina des châteaux qui brûlent en 2017. Cette minuscule dans le titre colle au sujet du livre, à la vie des gens qui vont se croiser, s’interpeller, raconter leur vie dans ce roman social choral, des vies minuscules dans le monde de l’abattoir, mais loin du style de Pierre Michon.
Les salariés d’un abattoir de volailles destinées au Moyen-Orient refusent la liquidation judiciaire de l’entreprise et la fatalité du chômage : ils occupent l’usine. Débarque de sa propre initiative le secrétaire d’état Montville, double transparent de Montebourg. Il partage avec son modèle les grandes idées et l’absence de connaissance de la vie des vrais gens. Continuer la lecture