Indés comme indépendants, vous aviez compris. Cela me va bien comme idée ; nous avons monté, mon compagnon et moi, Plumitive Éditions en attendant l’éditeur honnête/ enthousiaste/ exigeant mais non dictatorial/ considérant les livres comme autre chose qu’une marchandise à fourguer sur le marché. Aucune mention n’est inutile, ne barrez rien.
C’est la raison pour laquelle les livres que j’écris figurent comme des OVNI au milieu d’un océan de bluettes sentimentales, de constructions néogothiques, de romans policiers plus ou moins gore. Quelle importance ? Ce qui compte, c’est que lectrices et lecteurs trouvent leur compte de rêve, de plaisir ou d’émotion. Je refuse de me laisser enfermer dans la catégorie biographie historique, témoignage, roman picaresque ou érotique. J’écris.
Indépendante, donc, et L’Anthogrammate a été retenu pour la promotion d’octobre des livres indépendants. Des livres numériques à moins d’un euro, c’est une idée maligne. Pour le prix d’un ticket de métro ou d’une revue, faites le plein : achetez les aventures d’une jeune fille accablée de malheurs (ça finit bien), celles d’un loser poursuivi par un vampire venu d’une autre galaxie (ça finit mal) et les aventures de ma sexagénaire qui découvre à la retraite les joies du mensonge, du stop et de l’amitié.
Une chose me contrarie cependant : le graphisme de l’affiche privilégie d’une manière scandaleuse la jeune fille de la catégorie bluette. Allongée dans l’herbe d’une pelouse impeccablement tondue, chaussée de talons aiguille, un jeune benêt penché vers elle avec des intentions louches, elle lit un livre. Enfin elle essaie.
Vraiment cette affiche me chagrine. Tout d’abord, mesdames, cela vous est-il déjà arrivé de vous balader dans une prairie avec des talons aiguille et de les conserver PROPRES ? Ensuite la promotion concerne seulement les livres numériques ; je suis d’accord, la tablette c’est moins romantique, mais cela éviterait les confusions. Pour finir, la promotion a lieu tout le mois d’octobre : l’herbe est humide, les jeunes de l’affiche vont attraper la mort. Alors j’ai demandé à mon mari de rajouter une marguerite au bout du talon de la souriante demoiselle, d’abord parce que l’héroïne de L’Anthogrammate se prénomme comme la fleur, ensuite pour rappeler aux jeunettes que les vieilles dames aussi s’éclatent. C’est sûr, elles peuvent difficilement lever le talon aiguille dans une prairie sans rester coincées, mais question audace, esprit acéré et entraide amicale, elles pourraient donner des leçons à leurs jeunes congénères.
Alors voilà l’affiche modifiée. Cachez la marguerite, vous verrez, c’est déjà beaucoup plus fade. Pour moins d’un euro, t’as plus rien ? Mais si, tu as une pinte de rire et un zeste de réflexion, le tout assaisonné d’émotion. Bonne lecture !
Merci Nicole pour les sourires suscités à la lecture de votre sujet, ça fait du bien. Je retrouve l’expression humoristique que j’avais pu lire dans votre livre l’Anthogrammate…
Idée judicieuse que cette auréole florale au dessus de la tête de la jeune fille !
Tsi !…
Et dire que dans son temps je l’ai payé au prix fort !…
;-)))
allez, bonne chance dans cette nouveauté !
Quelle horreur! J’ai participé à la ruine de ta maison!
Au fait, j’ai beaucoup aimé ta rencontre entre « zhandis » et j’ai essayé de mettre un commentaire, mais vraiment je ne suis pas douée avec ces barrages, et j’ai renoncé. J’ai bien fait après coup, j’avais écrit quelque chose de très personnel.
Merci pour la chance, j’en ai besoin en ce moment et pas seulement pour la nouveauté.
Je te souhaite plein de belles rencontres, avec ou sans fauteuil.
Il suffirait que tu ouvres un compte Google comme beaucoup le font par rapport à la plate-forme Blooger, qui émerge énormément de blogs
c’est d’une simplicité enfantine. Tu n’as pas besoin de renseigner quoi que ce soit. Rien qu’un pseudo suffit. Et ainsi tu évites tout le bazar pour prouver que tu n’es pas un robot !