Le retour de la malédiction

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Tout à l’heure une vaniteuse curiosité m’a poussée sur Internet, histoire de vérifier si L’Anthogrammate apparaissait facilement aux éventuels lecteurs et acheteurs. Voilà que la barre défile. Satisfaction. Le livre est bien là, cité un certain nombre de fois.

Mais… mais… Un je-ne-sais-quoi, comme une poussière dans l’œil ou du poil à gratter attire mon regard. Je clique sur cet anthogrammate-là et douze pin-ups en position suggestive envahissent l’écran. Un calendrier comme on en voit dans les garages, je suppose que les camionneurs ont le même dans leur cabine pour mieux avaler leurs kilomètres solitaires.

MalédictionMarguerite Letourneur, vieille fille qui se dessale si tard que vraiment, l’imaginer poser pour un calendrier, même pour novembre ou décembre, est totalement inimaginable, Marguerite, l’héroïne de l’Anthogrammate, se retrouve mêlée au travail « artistique » d’un dessinateur aux Vénus callipyges dont les fesses rivalisent avec des obus mammaires destinés à équilibrer par effet de contrepoids une marche improbable. Il est vrai que les jeunes personnes représentées ne marchent pas, et que Marguerite fait de l’auto-stop, donc ne marche pas non plus. J’ai beau chercher, aucun autre point commun n’est possible.

Lovita, je reconnais, c’était plus facile. Et le dessin de couverture n’aidait pas, le côté callipyge attirant le regard des messieurs. Mais Marguerite ! une retraitée de l’Éducation nationale !

Les mystères d’Amazon ou de Google ?

Non, c’est plus profond. Une malédiction, l’émission de la part de puissants sorciers d’ondes si  lubriques que le potentiel lecteur-acheteur va se détourner, horrifié, devant des œuvres au contenu pourtant presque innocent. La faute à ces deux signes qui viennent d’une entité qui me dépasse et qui m’envoie un message : je devrais peut-être me reconvertir dans la littérature pour adultes…

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2 réflexions sur « Le retour de la malédiction »

  1. AlainX

    Venant de commencer la lecture de L’Anthogrammate, je n’imagine pas cette chère Melle Letourneur, dotée des avantages (si avantage il y a !….) de ces charmantes personnes qui cependant peuplaient mes pensées d’adolescent boutonneux…
    Mais quand même ! I faut pousser le vice jusqu’à la page 3 de Glouglou pour y arriver… Les pages précédentes étant entièrement consacrées à ton oeuvre majeure !

    Me demande si je vais quand même pas modifier mon imaginaire et me représenter la Marguerite plus callipyge qu’elle n’est !…
    😉

    1. Nicole Auteur de l’article

      Tu fais ce que tu veux, la nostalgie d’une période particulièrement riche en testostérone ne se discute pas… Marguerite connait le pouvoir des rêves, elle te pardonnera.

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