Le sexe des arbres 7

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On ne voit que le bas de son corps, ses deux jambes nerveuses qui se reposent un instant sur le mur, sur la trouée du mur de pierre suffisante pour l’envahissement. Le reste tient encore debout mais la barrière est détruite.

L’un des membres, tendu à la verticale, se termine par une sorte de sabot de faune. L’autre étonne. Sa cuisse épouse le sommet de la béance, bien à plat, en position de repos, pendant que la jambe, pliée à angle droit, pied à l’extérieur semble esquisser un pas de danse, comme une des nombreuses apsaras du temple. Mais ici, nulle danseuse, doigts en éventail, yeux mi-clos et sourire énigmatique.

Une force brutale dont la puissance de la structure, tout en tendons, sexe énorme à côté d’une béance menaçante, enjambe le mur.

En arrière-plan, une dentelle de feuilles calée sur des troncs clairs élancés. Mais on ne voit que les membres recouverts de peau malsaine en train de franchir le mur de pierres ocres, la menace.

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3 réflexions sur « Le sexe des arbres 7 »

  1. Eric

    Votre description est mise en verve avec le souci du détail dans les formes, les textures qui ouvre à la sensualité et la poésie. J’aime cette vision de la « dentelle de feuilles »

    J’ai le ressenti que vous aimez comme suspendre l’instant présent afin de laisser émerger le plus grand espace à votre démarche créative. Cela m’encourage à m’en inspirer et je vous en remercie

    Je trouve que vous faîtes preuve de vitalité et d’enthousiasme dans plusieurs partages de votre blog que j’ai pu parcourir

    1. Nicole Auteur de l’article

      Merci Eric de m’avoir si bien comprise. Je ressens cette même impression de fragilité et de beauté de l’instant dans vos photos.

  2. saravati

    Je comprends que ce genre de photo puisse être inspirante, cet arbre qui se fond dans la matière est simplement stupéfiant et vos mots pour lui donner vie parlent d’eux mêmes.
    Peut-être qu’une jolie « danseuse doigts en éventail, yeux mi-clos et sourire énigmatique » n’eut pas été superflue pour donner un peau de légèreté à ce décor inquiétant …

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