De l’art de se laisser piéger par la quatrième de couverture… J’avais beaucoup aimé Avec joie et docilité de la Finlandaise Johanna Sinisalo, je me suis donc réjouie de découvrir Norma de Sofi Oksanen, également Finlandaise. La quatrième de couverture promettait le meilleur roman de l’année, j’aurais dû me méfier.
Anita Ross s’est jetée sous le métro d’Helsinki, mais absolument rien ne laissait prévoir un geste désespéré, et sa fille Norma se lance dans la recherche de la vérité.
Un polar finlandais ? Un roman fantastique ? Un roman de société ? Un peu de tout cela à la fois. Le polar, c’est évident : une mort suspecte, des gens menaçants qui rôdent et la fille de la victime, Norma, qui enquête.
Norma est victime d’un hirsutisme très particulier : non seulement ses cheveux poussent à toute allure, l’obligeant à les couper plusieurs fois par jour, mais ils sont vivants. Ils ressentent des émotions, repèrent les maladies graves. Ils empêchent Norma de mener une vie normale. Voilà pour le côté fantastique.
L’enquête de Norma la mènera du trafic de cheveux (les siens !) pour femmes en quête de beauté capillaire à des fermes d’enfants, où des femmes misérables louent leur ventre pour que d’autres femmes puissent satisfaire leur désir d’enfant. Voilà pour l’aspect sociétal. Continuer la lecture