Dictées, vous avez dit dictées ?

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L'Anthogrammate

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J’étais dans le même train depuis quarante ans mais je ne reconnaissais ni les wagons, ni le paysage, ni le contrôleur, ni la destination du début. Les bilans pédagogiques, l’ordinateur, les recyclages, je ne voyais pas bien à quoi ça servait. Il me semblait que l’essentiel était toujours que les enfants apprissent à lire et à écrire, mais non, plus les devoirs étaient incompréhensibles, plus la formation devenait savante. J’étais démodée avec mes fiches de calcul et mes dictées, ringarde. J’avais de temps à autre des échos lointains comme quoi la vieille demoiselle Letourneur préparait bien les élèves au collège, mais les enfants supportaient de moins en moins mes méthodes d’un autre âge, quant à mes jeunes collègues frais émoulus de l’IUFM, ils se gaussaient de moi et m’avaient surnommée le dinosaure.

L’inspecteur aurait pu être mon fils, il me parlait pédagogie, profil psychologique, gestion mentale et programmation neurolinguistique. Les gamins étaient des apprenants qui renâclaient de plus en plus à apprendre, il fallait étudier le mouvement de leurs yeux pour comprendre s’ils étaient plutôt visuels, auditifs ou autres merveilles.

— Parce qu’il ne faut plus qu’ils sachent lire et écrire et compter, ces kinesthésiques ? Auto-auditifs ou visuels mixtes ou tout ce que vous voudrez, vous ne croyez pas que le but c’est qu’ils sachent un jour remplir leur déclaration d’impôts ou leur demande d’emploi à l’ANPE du quartier ?

— Ne faites pas de mauvais esprit, mademoiselle Letourneur. Vous savez bien que je ne veux pas vous mettre une mauvaise note…

— Alors laissez-moi tranquille avec vos profils pédagogiques ! Et l’échelle des besoins de Maslow, c’est pareil ! Pas la peine de faire un livre savant pour dire que si on a faim on ne peut pas se concentrer sur la grammaire ! Regardez autour de vous au lieu de vous gargariser de concepts et de ronronner dans des séminaires ! Observez les immeubles qui nous entourent, et les tags, et les lessives aux fenêtres, et les antennes satellites partout, et la misère… Sûr que nos élèves se trouvent au niveau un de l’échelle des besoins, je gage que la plupart n’atteindront pas les niveaux quatre et cinq de votre fameuse échelle… Réalisation personnelle… Actualisation de soi… Je n’ai rien compris à ce charabia de privilégiés, je laisse tout ça au Dalaï-lama Lama ! Ici les gamins ont besoin qu’on les aide à faire autre chose que du commerce de haschisch ou à voler des autoradios ; je suis là pour répondre à cette nécessité fondamentale : combler un océan d’ignorance. Pour le reste, je fais à l’instinct depuis quarante ans et cela ne marche pas si mal.

— Si vous le dites, avait-il soupiré en refermant son carnet.

Il n’était plus revenu me voir.

Vous venez de lire un extrait de L’Anthogrammate (disponible chez Amazon) ;  spécialiste du langage des fleurs (anthos égal fleur, grammate inutile de vous faire un dessin) Marguerite Letourneur va vous étonner par sa reconversion.

Amis enseignants, il y a une vie après l’école, promis ! On peut s’éclater de multiples façons et oublier tous les ministres de l’Éducation nationale qui ont voulu marquer leur empreinte comme les chats. Retour à la dictée et au calcul mental : Marguerite doit boire du petit lait et se gaver de miel de l’Hymette.

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Chauds les romans, chauds !

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Couv_Blog_1ereVoilà l’équinoxe de septembre, et la criée de la rentrée. La pêche est bonne, voire pléthorique, et les courbes des gens qui écrivent et de ceux qui lisent ayant tendance à s’inverser, les écrivains doivent donc aller au charbon, qu’ils le veuillent ou non.

Il est bon mon roman, il est bon ! Achetez-le pendant qu’il est chaud, pas sûr que l’année prochaine je vous révélerai tous mes secrets de famille, je ne vais pas continuer longtemps à me faire saigner le nombril, il faut profiter maintenant, absolument !

L’auteur sort ses tripes à la radio, à la télévision, sur internet, enchaîne les émissions littéraires, les habitués passent du plateau de TF1 à celui d’Antenne 2, plus tard ce sera M6. À la radio c’est la même chose mais sur la semaine. Le malheureux auditeur entend donc les mêmes confidences à la virgule près sur France Inter et France Culture avant de se rebeller et d’éteindre à la troisième mouture.

Il n’est pas sûr que la maison d’édition ait demandé son avis au marathonien de la confidence, mais bon gré mal gré celui-ci essaie de se vendre, camelot sur le marché du succès littéraire, obsédé comme son éditeur par les tirages de son livre.

Ils doivent se vendre comme des petits pains autrement c’est le pilon dans trois mois.

Le dernier *** ! Un livre définitif ! Le meilleur roman de la rentrée ! X se trouve au summum de son art !

Pendant des années je me suis régalée de cette période de l’année, écartant la cruauté de la foire d’empoigne, dévorant Lire, Le magazine littéraire, Le Monde des Livres et j’en passe. Avec un certain nombre de déconvenues à la clé, il faut bien l’avouer : le livre définitif et le chef d’oeuvre de la décennie se dégonflaient souvent, baudruches boursouflées de mots superfétatoires et de complaisance.

Tout de même, l’excitation des étals de nouveautés dans les librairies, la fébrilité des autres acheteurs potentiels, la course au moment du café :

Tu as lu le dernier *** ? Superbe, n’est-ce pas ? Je l’ai dévoré d’une traite.

J’ai fini par guérir du syndrome de septembre. Il faut dire que j’ai été aidée par ma propre expérience d’auteur enchaînant entrevues avec des journalistes (régionaux, certes, mais tout de même !) et les conférences, les signatures dans les librairies et dans les centres commerciaux. L’excitation de la pile qui grandit, le sourire du libraire qui s’élargit, que c’est bon pour l’ego ! Las, la nouveauté n’a qu’un temps et la pile est remplacée par une autre six mois plus tard, les courbettes des libraires changent d’objet.

Échaudée par certaines expériences malheureuses avec les maisons d’édition traditionnelles, je suis devenue auteur indépendant et Plumitive Éditions a pris le relais.

L’excitation de l’indépendance est retombée aussi vite qu’un soufflé. Les démarches administratives et le travail de fourmi qui précède la parution. Ce dernier est assuré par mon mari qui s’est attelé à cette tâche à la fois titanesque et ingrate : correction de l’orthographe et de la typographie, mise en page pour l’édition papier, autre mise en page pour l’édition numérique, spécifications techniques pour la couverture et j’en passe.

L’objet livre nécessite un énorme labeur lorsqu’on veut qu’il tienne la route. Ensuite, lorsque l’ouvrage est prêt, il faut trouver des lecteurs. Nous ne vendons pas directement les livres, nous passons par Amazon, ce qui veut dire que seules les personnes familiarisées avec le numérique et les achats sur internet sont concernées. Cela fait beaucoup de monde, je vous l’accorde, mais comment tous ces éventuels lecteurs savent-ils que Nicole Giroud (Qui c’est celle-là ?) a publié un nouveau livre.

Au début les journalistes précédemment rencontrés accourent pour écrire un article, mais dès qu’ils apprennent qu’il s’agit désormais d’autoédition, même sérieuse, même avec une formation de l’accompagnant de l’aventure, plus d’article : trop de maisons d’éditions à contenter, de retour d’ascenseur, d’intérêts étroitement imbriqués.

De la même façon, finies la presse et la radio locales.

Autant dire la mort du livre si le bouche à oreille ne remplit pas son office.

Reste une satisfaction, plutôt deux en fait : les messages de lecteurs postés sur Amazon, et Dieu sait qu’il faut de la motivation pour écrire, et l’indépendance.

Mon roman sur une Indienne retrouvée nue sur le glacier des Bossons après le crash d’un avion indien est prêt depuis un moment, mais pas question de le publier au milieu du raz de marée éditorial.

Ce qui est désormais à disposition, par contre, c’est le recueil de nouvelles intitulé Après la guerre, dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois. Comment vivre après le traumatisme de la guerre ? Toutes les guerres se ressemblent dans leur façon de fracasser l’humain. Ces nouvelles sont issues de confidences faites après mes conférences, j’ai essayé de rendre ce que la douleur et la volonté de vivre recèlent d’universel.

Ce n’est pas drôle, plutôt bouleversant à vrai dire. Pas du tout dans la ligne de ce qui se publie cet automne, on est d’accord. Mais ne m’expliquez pas que c’est dépassé, l’actualité montre exactement le contraire.

Si jamais, l’édition papier coûte 7 euros (le prix d’un beau magazine) et l’édition kindle 2,99 euros. Avec une publicité aussi fracassante j’espère que vous serez nombreux à vous jeter sur ces douloureuses histoires nées d’une imagination fertile : le goût humain de la destruction.

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La vengeance de la pelouse de Richard Brautigan : éblouissement

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Vengeance-PelouseIl est difficile de mettre dans une catégorie définie ces textes datés des années 1962 à 1970 où Richard Brautigan, 35 ans, qui a connu la célébrité avec La pêche à la truite en Amérique en 1967, s’interroge sur son enfance et relate certains épisodes de celle-ci. 

J’ai examiné des petits bouts de mon enfance. Ce sont des morceaux d’une vie lointaine qui n’ont ni forme ni sens. Des choses qui se sont produites comme des poussières.

Des poussières ? De la poudre magique, du ravissement doré soufflé sur les adultes qui efface les amertumes des années accumulées, de minuscules fragments d’éternité. Je suis restée sous le choc et le charme de cette écriture où comparaisons et métaphores suscitent surprise et ravissement.

En se servant de ses os comme des voiles d’un navire, la vieille femme sortit dans la rue. (p.59)

Le sol est couvert d’une couche de neige si épaisse qu’on dirait qu’il vient de toucher sa pension du gouvernement et qu’il savoure à l’avance une retraite longue et joyeuse. (p.104)

Ses vêtements flasques et qui ne ressemblaient à rien l’enveloppaient comme le drapeau d’un pays vaincu et il donnait l’impression de n’avoir jamais de sa vie reçu d’autre courrier que des factures. (p.124)

Le recueil commence par la nouvelle qui donne son titre au recueil, un joyau cruel et désopilant où l’on rit aussi fort que dans une nouvelle de l’Australien Kenneth Cook. Pourtant c’est un autre univers, plus tendre, avec une douceur intemporelle loin des héros pittoresques de l’Australien. Ces textes font éprouver au lecteur un sentiment d’éternité, comme des souvenirs resurgis dans un chaos de réminiscences, sans aucune chronologie, avec des fragments égarés d’adolescence et de vie adulte.

La vengeance de la pelouse est la seule nouvelle du recueil où l’on rit franchement. L’univers de Richard Brautigan ne rappelle en rien le vert paradis que nous vantent d’autres écrivains, il nous décrit une Amérique de pauvres, d’assistés, où les enfants savent dès l’école que toutes les places ne se valent pas ; pourtant jamais le misérabilisme ne pointe son nez.

Voici le portrait d’une femme qui pourrait être celui de la mère de l’auteur :

Elle, c’était une de ces femmes éternellement fragiles, à l’approche de la quarantaine, celles qui, autrefois très jolies, étaient l’objet de beaucoup d’attentions dans les auberges et les tavernes, et dont la vie, maintenant qu’elles sont à la charge de l’Aide sociale, tourne autour de ce jour du mois où elles reçoivent leur chèque.

Le mot chèque est le seul mot sacré dans leur vie. C’est pourquoi elles réussissent toujours à l’utiliser au moins trois ou quatre fois dans la conversation, quel qu’en soit le sujet. (p.28)

Marylou a quitté son mari Bernard Brautigan alors qu’elle était enceinte et n’a même pas prévenu celui-ci qu’il avait un fils. Elle enchaîne amants et maris (une fois avant même d’être divorcée du précédent) ; amants et maris cogneurs, aide sociale toute sa vie, deux autres filles de deux pères différents. Certains textes du recueil racontent l’adolescent de seize ans qui part à la chasse en stop, mais il ne précise pas que la famille attendait la viande pour pouvoir manger. Une Amérique de déclassés, de vaincus par la vie avant même de s’être battus.

Richard Brautigan s’est suicidé en 1984, à l’âge de quarante-neuf ans.

Ce recueil d’instantanés de vie est un pur bonheur de lecture ; il laisse au lecteur, durablement impressionné dans sa mémoire, un mélange de nostalgie, de grâce et de légèreté. Éblouissant.

Marie-Chritine Agosto a traduit ce texte avec une poésie, une sensibilité et une fluidité qui forcent l’admiration.

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Découpages et collages 2

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Mont_Blanc_Turner

Le Mont Blanc depuis Bonneville par Turner

Vous vous souvenez que je m’étais arrêtée à la sixième version de Fragments l’abrégé de Fragments de vie avant désintégration. 

Pourquoi un titre pareil, un truc à décourager le lecteur le plus motivé et à faire fuir les autres pire qu’un Doberman baveux sur une plage de Méditerranée ?

À cause d’un avion de ligne indien, le Kangchenjunga, qui a explosé en plein vol sur le Mont Blanc en 1966.  Sur le glacier des Bossons on n’a retrouvé que sept corps intacts sur les cent dix-sept personnes qui se trouvaient à bord. Parmi ces sept corps, celui d’une Indienne nue, vêtue de ses seuls bijoux. Quarante-cinq ans plus tard, je suis allée à une conférence donnée près de chez moi par un homme qui s’annonçait comme le découvreur des restes du Kangchenjunga et du Malabar Princess. Il a raconté ses découvertes sur le glacier des Bossons et une exposition de ses trophées a suivi, avec des éléments très choquants que je ne pouvais laisser sombrer dans l’oubli.

Voici l’origine de ce roman : le choc ressenti par les scalps de victimes présentés dans des vitrines, le cynisme inconscient de celui qui les avait trouvés et les exhibait. Ensuite j’ai cherché des détails sur ces deux catastrophes si troublantes : deux avions civils indiens qui s’écrasent au même endroit à seize ans de distance alors que jamais aucun autre avion civil ne s’est abîmé sur le massif du Mont-Blanc. J’ai découvert les éléments de cette histoire arrivée à une heure de chez moi, pleine de mystères et d’horreurs. De quoi écrire une dizaine de romans, Henri Troyat a ouvert la voie avec la première catastrophe indienne, celle du Malabar Princess, en écrivant La neige en deuil, je m’intéresse à la suivante, survenue seize ans plus tard, celle du Kangchenjunga. J’ai ressenti de la stupeur face à tout ce que la région de Chamonix essaie de cacher, à savoir la gestion honteuse des corps des victimes lors de ces deux catastrophes.

J’ai inventé des personnages, bien sûr, comme la fille de cette Indienne réellement retrouvée nue et intacte sur le glacier des Bossons et la vie même de cette femme, l’enchaînement qui l’a conduite à mourir si loin de chez elle. Le reste a suivi, les allers retours entre le Bombay des années soixante et Chamonix. J’ai dû rajouter le personnage de l’écrivain à la quatrième ou cinquième version pour alléger l’histoire, celui-ci a pris de l’importance au fil du temps.

Je ne vais pas vous raconter ce mélange d’éléments parfaitement véridiques et de recréation romanesque, je voulais juste vous expliquer le contexte de ce titre bizarre, Fragments de vie avant désintégration. J’ai bien sûr été effondrée lorsque j’ai entendu parler du roman Constellation d’Adrien Bosc alors que j’en étais à ma quatrième version. Heureusement nos propos ne se rencontrent absolument pas.

Il faut cependant que je change de titre, c’est évident, et j’ai besoin de votre aide parce que cela fait plusieurs années que pour moi le livre porte ce titre et je peine à lui en trouver un autre.

J’ai pensé à des horreurs :  un titre racoleur style Indienne nue sur le Mont Blanc, classique, La vie interrompue, Le sari rose avec les oiseaux, mystérieux La danseuse du Kangchenjunga…

J’attends vos propositions. J’enverrai avec plaisir une version électronique du roman aux internautes qui auront fourni les titres les plus originaux. La primeur, plusieurs mois avant la publication.

J’attends avec impatience vos suggestions.

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L’Anthogrammate : de la littérature feel good ?

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L'AnthogrammateDans certaines librairies un nouveau concept est apparu bien au beau milieu de la canicule, je veux parler du panonceau « littérature feel good », sous-titrée La littérature qui vous fait du bien.

Cela m’a rendue perplexe. Est-ce que cela sous-entend que le reste de la littérature vous fait du mal ? C’est quoi la littérature qui fait du bien, et à qui, au fait, est destinée cette nouvelle catégorie de livres ? Les étalages proposés m’ont donné une réponse logique : on cible les femmes, grandes dévoreuses de littérature sentimentale. Beaucoup de littérature à l’eau de rose, donc, des romans sentimentaux dignes de figurer dans la collection Harlequin et parfois, égarée au milieu des bons sentiments et des héroïnes qui devront en baver avant d’atteindre le nirvana, de la littérature tout court.

Ce nouveau concept me semble tout droit sorti des brain-storming des ateliers de bien-être américains ou canadiens et rappelle l’extraordinaire essor des livres de développement personnel.

J’avoue avoir ricané.

Pourtant quelque chose a fait vaciller mes convictions : le roman L’Anthogrammate ne fait-il pas partie de la littérature feel good ? Marguerite Letourneur, cette vieille crapule qui se venge salement de son amour de jeunesse et raconte des histoires à tout le monde, Marguerite mon institutrice à la retraite fait partie de la littérature qui vous fait du bien.

Je vous explique l’affaire.

Une personne qui m’est chère a pris l’habitude d’offrir mes livres à la place de chocolats lorsqu’elle est invitée chez des amis. C’est elle la légitime propriétaire du slogan « Offrez des livres, cela ne fait pas grossir mais cela muscle le cerveau ».

Il y a quelques semaines elle a offert pour son anniversaire L’Anthogrammate à une de ses amies atteinte d’une grave maladie très handicapante. Quelque temps plus tard, lors d’une visite, elle l’a surprise plongée dans les aventures de Marguerite et le roman était déjà bien avancé :

— Tu ne lis que celui-là ? Tu as pourtant reçu d’autres livres pour ta fête, tu ne veux pas alterner ?

— Non, celui-là me fait tellement de bien, avec lui j’oublie totalement ma maladie.

Son mari a confirmé : il entend sa femme rire, ce livre lui fait du bien à lui aussi puisque la compagne de toute sa vie retrouve son humour.

Voilà. Je me suis sentie violemment émue, heureuse d’avoir fait du bien à une personne en pleine détresse.

Bien entendu il n’est pas nécessaire d’être malade pour apprécier L’Anthogrammate, je vous assure que le livre fait rire aussi les bien-portants.

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