Archives par étiquette : Faussaires

Intemporelle assurance des experts

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Le beau site de la revue de spécialistes en art nous explique la différence entre copie, imitation, contrefaçon et faux avant de se proposer d’authentifier les œuvres que les internautes voudront leur soumettre, parce qu’il faut se méfier, les faussaires sont partout !

Que l’on se rassure, pour éviter d’être dupe, il faut soumettre leurs achats à expertise, car :

Pour un expert, la première impression, la plus instinctive, est souvent la bonne. Avant de parler « analyse scientifique », il examine le style, « la main » de l’artiste. Quand il connaît bien la manière d’un artiste, l’expert se fonde souvent sur cette intuition première et cherche à la confirmer.

Ces belles phrases pleines d’assurance/ de morgue/ d’inconscience (au choix) datent de janvier 2020 et ne manquent pas de sel quand on regarde l’illustration de l’article. Continuer la lecture

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Les aléas de la vie de faussaire

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Devient-on faussaire par blessure narcissique ? Hitler n’aurait peut-être pas écrit Mein Kampf  si les milieux de l’art avaient reconnu son talent, c’est bien connu. De manière moins dramatique, un excellent peintre peut devenir un faussaire parce que le monde de l’art l’a dénigré. Une sorte de vengeance contre l’establishment qui attire la sympathie du grand public lorsque le pot aux roses est découvert. Il voit dans cette filouterie une revanche des opprimés contre la puissance de l’argent et l’arrogance du savoir.

C’est le cas du peintre hollandais Han Van Meegeren né en 1889 et mort en 1947. Il commence à connaître un certain succès avant que les critiques descendent sa peinture en flèche :  son travail ne serait que de l’imitation sans envergure. Il essaie de se défendre mais sa carrière est brisée net. Plus personne n’achète ses tableaux. Pour se venger de ceux qui viennent de détruire sa carrière, il décide de les ridiculiser. Il s’attèle à la fabrication de faux de peintres célèbres, en particulier de Vermeer.

Il prend son temps et met six ans pour peaufiner une technique parfaite permettant de duper le plus pointilleux des experts. Il ne peint que sur des toiles et des bois d’époque, il achète malgré leur prix des lapis lazulis pour fabriquer un pigment bleu outremer parfaitement d’époque, durcit la peinture de ses toiles au four avant d’enrouler celles-ci sur un bâton afin de reproduire les craquelures dues aux outrages du temps, parfois même donne des coups de couteau, etc.

Tout est si parfait, les toiles si belles, tellement « d’époque » , tellement dans la manière du peintre choisi (il étend sa palette à tout l’âge d’or hollandais) que personne ne met en doute leur authenticité. Continuer la lecture

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