Confinement ou pas, et quand ? Je vous conseille un magnifique antidote, chers amis lecteurs, une émission interactive créée à l’initiative de Frédérique Deghelt durant le premier confinement, quand les auteurs étaient désespérés parce que leur livre venait de paraître et qu’ils n’avaient aucune possibilité de faire leur promotion, et que les libraires étaient dans le même état parce que leur librairie était fermée. Une idée magnifique : pénétrer dans le bureau (une fois ce fut même dans la cuisine) ou la bibliothèque d’un auteur, et l’écouter parler des sources de son roman, de sa gestation, de sa façon d’écrire. Une vraie conversation, un immense plaisir.
Plusieurs soirs par semaine donc, à dix-neuf heures précises, je me trouve devant mon ordinateur. J’ai rendez-vous avec l’écrivain(e) invité(e) par l’écrivaine Frédérique Deghelt et la libraire Nathalie Couderc.
L’émission Un endroit où aller est un véritable régal pour les lecteurs qui ne se contentent pas des têtes de gondole à bandeau rouge. L’auteur reçoit les lecteurs chez lui, et le libraire dans sa librairie, la conversation dure presque une heure pendant laquelle les spectateurs peuvent poser des questions auxquelles l’auteur répondra. Une belle émission interactive, très professionnelle, et dont le succès augmente au fur et à mesure des semaines. Continuer la lecture

Jamais au grand jamais je ne me précipite sur le prix Goncourt, cette anomalie aurait dû m’inquiéter. Pourtant il me fut impossible de ne pas faire comme 800 000 personnes avant moi, j’ai dérogé à ma règle. Un livre d’Hervé Le Tellier, un mathématicien qui baigne dans le bain de l’Oulipo depuis tant d’années, impossible de résister.
Ce 7 janvier 2015, sur son vélo, le journaliste Philippe Lançon hésite entre deux options : se rendre d’abord à Libération ou à Charlie Hebdo ? Sa décision, qui doit tout au hasard, va le plonger dans l’inimaginable.
On parle beaucoup du soldat inconnu au moment des commémorations de la guerre 14-18, mais avez-vous entendu parler du soldat inconnu vivant ? Il s’agit de la plus grande énigme de l’entre-deux-guerres. Un soldat retrouvé le 1er février 1918 sur les quais de la gare des Brotteaux à Lyon. Il marmonne un nom, Anthelme Mangin, mais d’une manière confuse. Il ne sait pas qui il est. Il devient «Le fils de toutes les mères qui n’ont pas retrouvé leur fils.»
Il est un peu de guingois avec son sourire mangé par les flocons qui tombent, c’est un bonhomme de neige d’adulte qui essaie de se souvenir des gestes de ses enfants. Il y a longtemps qu